INTRODUCTION

L’affiche montre comment les journaux turcs ont représenté l’invasion turque à Chypre.

Une conséquence considérable de la Deuxième Guerre mondiale a été un intérêt international accru pour la promotion et la protection des droits de l’ homme. Cet intérêt a conduit à la signature de Conventions internationales et l’établissement de corps internationaux et régionaux pour examiner et promouvoir des remèdes contre les violations des droits de l’homme. En même temps beaucoup de pays, en particulier des pays occidentaux, ont exprimé leur inquiétude pour les violations des droits de l’ homme.

Pourtant, malgré le fait que la communauté internationale est devenue forte en paroles, elle est restée faible en actions. L’exemple le plus frappant de cette situation regrettable est démontré par l’attitude internationale vis-à-vis les violations continuelles et systématiques des droits de l’homme à Chypre par la Turquie. L’invasion turque à Chypre en 1974 et les actes de la Turquie rappellent certains aspects tragiques de la Deuxième Guerre mondiale.

Or, la communauté internationale et les organisations internationales ont manqué de prendre des mesures efficaces à l’ égard des violations de la Turquie prétendant que la question est « politique » et argumentant que les différends politiques constituent un terrain légitime pour nier la protection des droits de l’ homme.

Ce document, basé sur les constatations de la Commission Européenne des Droits de l’ Homme du Conseil de l’ Europe constitue un bref compte rendu des violations des droits de l’ homme par la Turquie à Chypre.

 


 

L’Invasion Turque

 

Le 20 juillet 1974 la Turquie a envahi Chypre sous le prétexte de rétablir le statu quo qui a été renversé par un coup d’ état fomenté par la junte militaire grecque contre le Président Makarios. Un communiqué du gouvernement turque du 20 juillet 1974 déclarait que « le but de la Turquie est de rétablir la sécurité et les droits de l’ homme sans discrimination entre les communautés ».

 

Des troupes turques débarquant à Chypre. L’invasion commence.

Cependant, une fois sur le territoire chypriote, l’ armée turque a commencé à mettre en pratique un plan établi à l’ avance entraînant des atrocités contre les Chypriotes grecs dans le nord de Chypre. Le but était de déraciner la population grecque du 40% de l’ île et de la remplacer par des Turcs. En fin de compte, la Turquie cherche à transformer la région qu’elle occupe, et dont elle a changé le caractère démographique en une région sous son autorité absolue. Sous l’apparence 9e plaider pour une fédération, la Turquie poursuit sa politique de longue date pour diviser l’île. Elle continue à occuper le nord de Chypre et à violer les droits de l’ homme, multipliant ses violations par des menaces répétées d’ occuper le reste du territoire de la République de Chypre.

 

L’accès à la région occupée est interdit par les forces armées turques qui ne permettent pas aux Chypriotes grecs de retourner dans leurs foyers et à leurs propriétés dans cette région.

 

Le Crime du Génocide

 

La conduite de la Turquie à l’égard de la Communauté chypriote grecque, dans la région occupée correspond à un génocide sous la Convention de 1948 sur la Prévention et la Punition du Crime de Génocide. La Turquie avait l’ intention de détruire la communauté chypriote grecque en tant que groupe ethnique et religieux en infligeant délibérément sur elle des conditions de vie visant à provoquer sa destruction physique en partie et son déplacement total et permanent de la partie nord de Chypre. La Turquie a mis en pratique son intention par, des meurtres sur grande échelle des membres de la communauté chypriote - grecque non seulement sur le champ des combats mais aussi en bombardant des cibles civiles et des hôpitaux des meurtres à sang-froid non seulement de ceux qui se sont rendus mais aussi des non-combattants, y compris des femmes et des enfants. des actes délibérés d’ agression physique et mentale aux membres de la communauté chypriote grecque au moyen de la torture, d’ assauts répétés et de viols systématiques.

La Turquie non seulement a méprisé la Loi internationale comme il est codifié dans la Convention sur le Génocide mais elle a également méprisé la Charte de l’ONU, les résolutions de l’ONU, les Conventions Internationales de l’ONU sur les es victimes des bombes au napalm des Turcs n’ont pas été seulement les Chypriotes grecs mais aussi tes soldats de la force du maintien de la paix de l’ONU à Chypre.

Le nombre de victimes à cause des bombardements turcs était très grand parmi les citoyens. La photo montre le corps mutilé d’un jeune garçon entre les ruines d’un immeuble détruit par des bombes turques à Famagouste..

Droits de l’Homme, les Règlements de la Haye, les Conventions de Genève de 1949 (qui ont fixé des normes minimales pour le traitement des soldats et des civils s durant des conflits armés, pendant et à la suite d’ une occupation) et la Convention Européenne des Droits de l’ Homme.

Dans ces circonstances les états qui continuent à fournir à la Turquie des armes, &127es chars de combat et d’avions que ses forces armées utilisent pour empêcher 180.000 réfugiés chypriotes-grecs de retourner dans leurs foyers non seulement mégardent de telles actions mais ils encouragent et assistent la Turquie dans ses violations de la Loi internationale et des droits de l’ homme.

 

Constatations de la Commission Européenne des

Droits de l’Homme

 

Le seul mécanisme international accessible pour faire une enquête sur les violations multiples de la Loi internationale des droits de l’ homme par la Turquie, était celui établi par la Convention européenne des droits de l’ homme. En conséquence Chypre a invoqué la juridiction de la Commission européenne des droits de l’ homme en septembre 1974, en juillet 1975 et en septembre 1977. Par conséquent, la Commission, un corps judiciaire international impartial, après avoir évalué avec at- tention les témoignages, a trouvé la Turquie coupable de violations graves des droits de l’ homme à Chypre à partir de 1974. Ces violations sont les suivantes :

Les témoignages ont prouvé que l’armée turque s’était lancée dans une série systématique de meurtres non seulement à l’encontre de soldats qui s’ étaient rendus mais également à de civils qui n’avaient rien à faire à une activité de guerre quelconque y compris des femmes et leurs bébés. La Commission après avoir examiné ces témoignages a trouvé la Turquie coupable de meurtres des Chypriotes grecs qui ont été perpétrés sur « une grande échelle «  ce qui va à l’ encontre de l’Article 2 de la Convention Européenne.

L’armée turque a déplacé 180.000 Chypriotes grecs (plus d’un tiers de la population) de leurs maisons. Ce déplacement a été réalisé en partie par l’expulsion physique et en partie par une campagne systématique de terreur engendrant la fuite des Chypriotes grecs devant l’avance des forces armées turques. Les réfugiés et les expulsés n’ont pas été autorisés par l’armée turque de retourner dans leurs foyers dans la région occupée par la Turquie.

Des réfugiés chypriotes grecs obhgés par des troupes turques de quitter leurs foyers.

La Commission a trouvé qu’en expulsant les Chypriotes grecs de leurs maisons la Turquie a violé l'Article 8 de la Convention. La Commission a trouvé également que par son refus d’ autoriser le retour des réfugiés chypriotes grecs (dont le nombre dépasse les 180.000) dans leurs foyers dans le nord de Chypre, la Turquie a violé et continue à violer l’Article 8 de la Convention.

 

Détentions Illégales

Selon les témoignages présentés devant la Commission, les forces armées turques ont détenu des millions de personnes arbitrairement et sans autorité légale. En entrant dans une région habitée, elles rassemblaient tous les habitants chypriotes grecs (beaucoup de femmes et d’ enfants se cachaient dans leurs maisons). Lors de leur arrestation, les hommes étaient séparés et détenus séparément des personnes âgées, des femmes et des enfants et ils étaient soit mis dans les camps de concentration, soit expulsés. Des centaines de personnes qui étaient détenues dans de tels camps, des bébés aux personnes âgées de 90 ans, étaient &127massées dans des conditions atroces.

Des expériences terrifiantes des prisonniers chypriotes grecs dans les prisons turques. Nus et épuisés, ils étaient systématiquement torturés.

Beaucoup de Chypriotes grecs (des hommes) étaient envoyés temporairement an tant que « prisonniers de guerre » dans certains endroits daris la partie turque de Nicosie et étaient ensuite transportés en Turquie et détenus dans des prisons à Adana, Amasia et Atiama. Une caractéristique frappante était que la grande majorité de ceux qi&127i ont été transportés en Turquie étaient des civils âgés de 17 jusqu’à 70 ans.

La Commission Européenne a trouvé qu’ en séquestrant les Chypriotes grecs dans des « centres de détention et des maisons privées » la Turquie a violé l’Article 5(1 ) de la Convetion. La Commission a soalement trouvé que la détention du personnel militaire chypriote grec en Turquie et la détention des civils chypriotes grecs étaient contraires à l’article 5(1).

 

Personnes Portées Disparues

 

La Turquie n’a jamais fourni des listes complètes des détenus et le sort de 1619 Chypriotes grecs qui ont été vus pour la dernière fois en détention par les Turcs reste inconnu.

Disparu.jpg (27263 octets) Des Chypriotes grecs identités, capturés par les forces d invasion turques. Ces prisonniers sont encore portés disparus.

1. Korellis Antonakis, 30 ans, de Kythrea.

2. Nicolaou Panicos, 26 ans, de Akhna.

3. Skordis Christoforos, 25 ans, de Dhali.

4. Papayiannis Ioannis, 24 ans, de Eylenja

Quelques-unes de ces personnes portées disparues avaient été photographiées, après qu’ elles s’étaient rendues, à bord de bateaux turcs qui les amenaient en Turquie. On avait entendu d’ autres à la radio turque diffusant des messages à leurs familles. Les familles de ces personnes portées disparues souffrent pro- fondement du fait qu’ il n’est pas certain si leurs bien aimés sont vivants ou morts.

Selon la Commission, la Turquie doit être considérée comme responsable du sort des personnes qui ont été vues en détention turque. Cependant, en fonction des faits dont elle disposait, la Commission était incapable de vérifier si et dans quelles circonstances les prisonniers chypriotes grecs qui ont été portés disparus ont été privés de leur vie.

 

Viols

Des témoignages ont été fournis selon lesquels les troupes turques ont été responsables de viols systématiques et répétés de femmes âgées de 12 à 71 ans. Parmi les victimes il y avait des femmes enceintes ou retardées mentales. Les viols étaient graves au point que certaines victimes ont subi un effondrement mental. La prostitution forcée était pratiquée. Dans certains villages toutes les femmes et les jeunes filles étaient arrêtées et mises dans des chambres séparées dans des maisons vides où elles étaient violées à plusieurs reprises.

Des femmes ont été violées devant leurs propres enfants. D’autres étaient brutalement violées en public. Beaucoup de viols étaient accompagnés de brutalités comme morsures violentes coups à la tête provoqués par la chute des victimes sur le plancher et torsion du cou presque au point d’ étouffement. Certains viols étaient suivis d’une agression à coups de couteau ou par le meurtre de victimes.

Selon le verdict de la Commission :

« Les témoignages prouvent que des viols ont été commis par des officiers turcs et cela non seulement dans des cas isolés d’ indiscipline. Aucune indication n’ existe de prise par les autorités turques des mesures suffisantes pour empêcher ces actes ou des mesures disciplinaires à la suite de tels incidents. La Commission considère donc que la non-prévention de telles actions est imputable à la Turquie en vertu de la Convention. La Commission trouve que les incidents de viol constituent `un traitement inhumain’ selon l’ Article 3 de la Convention qui est imputable à la Turquie ».

 

Traitement Inhumain d’ Autre Genres

Des centaines de personnes y compris des enfants, des femmes et des vieillards ont étaient des victimes de torture systématique et de traitement brutal et humiliant lors de leur détention par l’armée turque.

Beaucoup de détenus Chypriotes grecs ont subi des tortures telles que : coups

de fouet, fractures de dents, contusions à la tête, coups de matraque électrifiée, brûlures de cigarettes, piétinements de poitrines et de mains, évacuation d’ urine, blessures de baionnette, etc. Beaucoup de détenus ont été traités de manière si brutale qu’ ils sont devenus des épaves mentales et physiques.

Les Chypriotes grecs qui ont été déportés et emprisonnés en Turquie étaient

parmi les personnes qui ont été maltraitées de cette manière. Durant leur transfert et détention ils ont été blessés, frappés, piétinés, fouettés bandés aux yeux, menottes, ils ont reçus de coups de poing jusqu’au saignement etc.

Ces brutalités ont atteint leur point culminant, après les accords de cessez-le-feu et l’ adoption des résolutions par le Conseil de sécurité des Nations unies faisant appel à la cessation des hostilités. En effet la plupart de ces actes brutaux ont été commis à un moment où les forces armées turques n’ étaient pas engagées dans des activités de guerre.

Des déclarations de témoins décrivant leur mauvais traitement ont démontré un cornportement type des membres des forces turques. II était clair que commettre des atrocités était une tactique délibérée que les forces d’ invasion étaient encouragées à suivre dans le but de terroriser, détruire et déraciner la population grecque de cette partie de Chypre occupée par la Turquie et la laissant ainsi vide pour y installer des colons Turcs et créer une région habitée uniquement par des Turcs.

La Commission a trouvé que les atrocités constituaient « un traitement inhumain » pour lequel la Turquie était responsable. Elle avait par conséquent violé l’ Article 3 de la Convention.

 

Privation de Propriétés

Les Chypriotes grecs étaient dépossédés de leurs propriétés par l’expulsion, par la saisie de biens mobiliers, qui étaient par la suite enlevés par les soldats turcs, ou par l’ imposition de conditions qui ont provoqué l’ abandon des maisons et des propriétés, la seule option sage qui restait aux Chypriotes grecs dont la vie était en danger et à la merci de l’ armée turque.

Les forces turques ont saisi la terre et les maisons situées dans la région occupée qui appartenaient aux Chypriotes grecs. La plupart de ces propriétés étaient distribuées aux Chypriotes turcs et aux Turcs transférés de la Turquie en tant que colons. Afin d’ empêcher les Chypriotes grecs de réclamer leur propriété et leurs biens, leur retour à travers les lignes avancées de l’ armée turque leur a été défendu, et en même temps les autorités turques continuaient à expulser la plupart de Chypriotes grecs restés dans leurs foyers.

De plus, l’armée turque a systématiquement pillé les maisons et les locaux commerciaux appartenant aux Chypriotes grecs. Même les propriétés des Chypriotes grecs qui sont restés dans la région occupée par les Turcs n’ont pas échappé à ce destin. La plupart du butin était chargé sur des véhicules de l’ armée turque et sur des autobus saisis des Chypriotes grecs, et une partie considérable, y compris des véhicules, des animaux, des biens ménagers et du matériel de construction étaient transportés par des vaisseaux turcs en Turquie.

L’ armée turque s’est également adonnée à une destruction totale. Les soldats turcs ont essayé de brûler complètement tous les bâtiments le long de la « ligne verte » à Nicosie, des vergers et des cultures appartenant aux Chypriotes grecs après la cessation des hostilités. Des témoins ont décrit des scènes de destruction de portes et de fenêtres des maisons, de meubles, d’ icônes et d’autres biens de l’ église ainsi que d’ abattage d’ animaux.

La destruction de monuments Chrétiens et Helléniques était une des caractéristiques majeures de l’ occupation turque. La propriété religieuse était une cible privilégiée de l’effort de détruire l’ identité culturelle de la région occupée. Non seulement des objets de culte, et de l’équipement des églises étaient brisés, brûlés ou pillés mais la plupart des églises orthodoxes grecques qui n’ ont pas été transformées en mosquées étaient saccagées. Des mosaïques et même des fresques étaient défigurées ou enlevées. Des antiquités estimées comme « vendables » sont passées des mains turques à des marchands internationaux.

Même des musées et des sites archéologiques n’ont pas échappé au vandalisme et au pillage.

La Commission Européenne a accepté, que les 180.000 Chypriotes grecs dépla, cés de la région occupée ont laissé derrière leurs possessions mobilières et immobilières et s’est référée au :

« fait établi que ces personnes déplacées ne sont pas autorisées à retourner dans leurs foyers au nord et ainsi à la propriété qu’ ils y ont laissée ».

La Commission a continué pour constater qu’il y a eu

« preuve d’occupation des maisons et des terres par des Chypriotes turcs et des Turcs de la Turquie qui sont du personnel militaire aussi bien que des civils ».

En plus la Commission a accepté que :

« des témoignages prouvaient sans aucun doute que du pillage et des vols à grande échelle ont eu lieu... »

La Commission a

« établi que la Turquie a dépossédé les Chypriotes grecs de leurs propriétés à grande échelle dont l’étendue exacte ne pouvait pas être déterminée, contrairement à l’Article 1 du Protocole 1 de la convention.

 

Discrimination

 

La Commission a trouvé que tous ces crimes étaient commis à l’encontre des Chypriotes grecs simplement à cause de leur origine ethnique, race, et religion.

 

Violations Continues

 

Beaucoup d’années ont passé depuis l’ invasion de Chypre par la Turquie en 1974. Ses violations initiales organisées et systématiques des droits de l’homme sont uniques dans l’histoire récente de l’Europe. Par la suite la proportion des atrocités prenant la forme de violence physique comparée à celles des crimes contre la propriété a diminué graduellement du fait de la diminution de la population Chypriote grecque des régions occupées.

Ayant expulsé la plus grande partie de la population chypriote grecque de la région de Chypre qu’elle a occupée, la Turquie n’avait plus besoin de terroriser par de tels actes féroces les habitants chypriotes grecs qui y sont restés. Néanmoins des violations de droits de l’ homme fondamentaux comme le refus à 180.000 Chypriotes grecs du droit de retourner dans leurs foyers et propriétés (illégalement possédées et exploitées par les turcs) et le refus de la Turquie de donner des informations sur le sort de 1.619 personnes portées disparues, vues pour la dernière fois en détention turque, continuent aujourd’hui.

Des femmes qui manifestaient pacifiquement contre l’occupation turque des foyers et des propriétés chypriotes grecs ont été attaquées violemment par des forces turques (1989)

Les droits des Chypriotes turcs étaient également violés. Des colons Turcs en grand nombre ont été transportés dans la région occupée. Ils ont été alloués les propriétés des Chypriotes grecs expulsés, et travaillent en tant que main-d’oeuvre déplaçant ainsi les travailleurs chypriotes turcs. En général les colons ont été privilégiés. Leur participation au procès politique a conduit à des frictions considérables tandis que leurs modèles sociaux et culturels ont mené au mécontentement des Chypriotes turcs. De plus, la Turquie a privé les Chypriotes turcs du droit de libre circulation dans la région contrôlée par le Gouvernement chypriote. Par conséquent la population chypriote turque (que la Turquie a prétendument cherché à protéger) est devenue elle aussi une victime directe de la conduite de la Turquie.

 

Le Remède

La mise en application des droits de l’homme est, de nos jours, une question de devoir international. Les ambitions politiques et les alliances géostratégiques des états ne devaient plus constituer un obstacle à la protection des droit de l’homme sinon cela rendrait l’idée même des droits de l’homme sans contenu car, les violations sérieuses des droits de l’homme sont généralement le résultat de prétentions politiques.

La communauté internationale devrait insister sur le rétablissement des droits de l’homme à Chypre. Cela aurait l’avantage additionnel de changer les attitudes et obtenir la bonne volonté en encourageant ainsi les négociations politiques conduisant à une solution juste et durable au problème Chypriote dans des circonstances où les droits de l’homme triompheraient sur la force brutale.

Des colons turcs (80 000 environ) étaient amenés de Turquie en masse en vue de changer la structure démographique de Chypre. La photo montre de colons turcs en tenue traditionnelle.

 

 

La Turquie est toujours responsable de violations

de droits de l’homme

Une grande partie du territoire de Chypre continue d’être une zone fermée, sous l’occupation de la Turquie, avec les troupes turques empêchant les Chypriotes grecs d’ y avoir accès. Des marches pacifiques par des femmes et des prêtres vers la partie occupée ont été interceptées violemment par les forces armées turques et des centaines de personnes ont été arbitrairement arrêtées, détenues et maltraitées par des membres de ces forces.

Le 4 mars 1991, la Commission européenne des droits de l’homme a déclaré recevables des requêtes individuelles contre la Turquie, introduites par des victimes de tels traitements qui se plaignent de leur détention, maltraitement et violation continue de leur droit de jouir en paix de leurs propriétés dans la partie de Chypre occupée par la Turquie. Un grand nombre de requêtes similaires sont en instance pour examen par la Commission.

La Commission a réitéré sa position selon laquelle la Turquie, par ses forces armées, exerce de facto sa juridiction dans la partie nord de la République de Chypre et, de ce fait, elle est responsable de toute ingérence dans les questions de droits de l’homme dans cette région.

 


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